Bien-être du cheval
Formations, conseils et soins
Occitanie
Bien dans son corps et dans sa tête
Veiller au bien-être d'un animal consiste à préserver son intégrité physique et psychologique, et par conséquent à être capable de l'évaluer.
Or, le bien-être est très difficile à évaluer, à mesurer et les critères proposés par certaines sont souvent contestés par les autres.
Plusieurs méthodes ont été proposées à partir de critères de santé, d’alimentation, d’hébergement, de comportement au travail ou en main voire de conduite du troupeau mais jusqu'à présent, aucun ne fait encore l'unanimité..
Bien dans son corps
Dans cette partie, nous allons aborder l'évaluation du bien être physique du cheval.
Nous commencerons donc par passer en revue l'observation visuelle de la conformation et posture du cheval. Le déroulement d'une évaluation de la locomotion, permettant de déceler des boiteries subtiles sera ensuite présenté. Enfin, nous identifierons les indicateurs d'un mal être à partir de l'observation de l'état général puis l'identification de maladies relevant de l'intervention vétérinaire.
Etat général
Attention !
Si un cheval vous semble malade, blessé ou en détresse, vous devez agir immédiatement. En cas de doute concernant la santé de l’animal ou le traitement à administrer, il faut contacter un vétérinaire sans délai.
En complément, un petit contrôle de temps en temps permet d'éviter de passer à côté d'une alerte. Cette liste n'est pas exhausive mais certains indicateurs, comme ceux qui sont surlignés en vert, doivent faire l'objet d'un appel au vétérinaire.
L'évaluation de l'état corporel fournit des indications sur l'état de bien-être du cheval mais permet aussi d'ajuster l'alimentation et l'exercice du cheval.
En principe on apprécie, par palpation, l’importance, la consistance et la forme des dépôts adipeux sous-cutanés sur six zones corporelles :
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Encolure : le bord supérieur de l'encolure est le siège d'un dépôt adipeux potentiel important appelé chignon.
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Garrot : les conformations de garrot peuvent être différentes selon les individus, un garrot naturellement sorti (noté bas) peut fausser l'appréciation de l'état d'embonpoint général.
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Arrière de l'épaule : il est palpé par pression de la main à plat en faisant rouler la peau sous les doigts et en estimant le rebond suite à une pression de la main.
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Ligne du dos : on apprécie si la ligne des vertèbres est marquée ou noyée dans la masse.
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Les côtes : le point précis de palpation est l'endroit où vient se poser le quartier de la selle (10 à 14ème côte). C'est le site majeur d'appréciation de la Note d'état Corporel. En passant la main à plat, on fait rouler la peau sur les côtes pour apprécier si elles sont palpables ou recouvertes un amas de graisse.
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La croupe : son aspect peut aller du pointu au rebondi, voire "double". on observera s'il y a un sillon entre les deux masses musculaires et si les pointes des hanches et des fesses sont noyées ou pas dans le muscle.
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L'attache de queue : l'attache de queue peut présenter un volume adipeux épais de chaque côté de la base de la queue (coussins) formant même un rond autour (note > 4). La queue se détache nettement de la croupe avec un creux de chaque côté (note 2)
Petit check up santé à faire de temps en temps ou aux premiers signes de fatigue ou d'amaigrissement non expliqués :
Attitude générale - Limitation des déplacements / performances dégradées / perte d'état rapide / campé ou sous lui / se regarde ou se frappe les flancs / stressé sans raison apparente / ne mange plus / bruits intestinaux suspects..?
Comportement - Fatigue / léthargie / tristesse / isolement / refuse de boire ou de s'alimenter…?
Pelage général - Terne / piqué / éparse /..?
Pelage local - Zones de dépigmentation / perte de poil / croûtes / griffures (grattage).. ?
Œil - Larmes / conjonctives rouge, pâles, jaune / gonflement / blessures / doute sur la vision /...?
Muqueuses gencives - Salivation soudaine / blessures / temps de remplissage capillaire > 2 sec / ulcères / magasins /..?
Dents - Douleur / chaleur / gonflements / surdents / problème pour mâcher / saignements /..?
Température - Normale : 37,5 – 38° adulte / 38,5 poulain <1 mois / Températude > 38,3°?
Palpation - Zones de chaleurs / douleurs / gonflements / pli de peau persistant > 2 sec / transpiration anormale ?
Poul, fréquence cardiaque au repos - Normale : 30 à 40/min adulte – 50 à 70 poulain / Fréquence cardiaque > 50?
Fréquence respiratoire au repos - Normale : 10 à 15/min adultes / Fréquence respiratoire > 35?
Respiration - Effort, / Naseaux dilatés / respiration à 3 temps ?
Toux, jettage - Toux > 10 fois par jour / écoulement nasal?
Crottins - Secs / mous / liquides / odorants / absence >12h?
Diarrhée depuis plus de 12h ? / Signes de coliques (spasme, stase) ?
Plaie - Ouverte sur plus de 2,5 cm / saignement continu / associée à douleur ?
Boiterie - Suppression appui / refuse subitement de se déplacer / intégrité du pieds (sole, paroi, glomes, etc.) ?
Une appréciation générale donne les premières indications sur l'état corporel de l'animal et l'harmonie de sa musculation. On peut observer :
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la taille
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le volume
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l'harmonie des proportions : taille et volume avant main, corps et arrière main et proportions relatives des membres, de l'encolure et de la tête
En première approche, on peut alors observer le dos (ensellé, de carpe, droit, long, court, etc.) qui informera sur une prédisposition éventuelles à certaines dorsalgies ou dysfonctions vertébrales. Un travail du cheval 'à l'envers', ou une selle inapatée à la morphologie du cheval peut notamment renforcer ou provoquer un ensellement.
Les équidés excessivement maigres peuvent être sous-alimentés, malades, fortement parasités ou présenter des problèmes dentaires. Les équidés en mauvaise condition sont moins aptes à supporter des températures froides et devraient donc disposer d’un abri ou de protection supplémentaires. Un vétérinaire doit être consulté dans le cas d’un équidé âgé et présentant un indice d’état corporel de 1 ou 2 sur 9.
L’obésité chez les équidés est souvent causée par une suralimentation. Les chevaux gras (indice d’état corporel de 8 ou plus) auront tendance à souffrir d’hypersudation par temps chaud et de tensions aux membres et aux pieds. L’obésité est également un facteur de risque associé à la fourbure. Les poneys et chevaux miniatures en surpoids présentent un risque élevé d’hyperlipidémie et par conséquent, il faut réduire progressivement l’alimentation pour atteindre un indice d’état corporel plus satisfaisant.
Posturologie
La posturologie ou observation de l'attitude statique du corps (position, aplombs, symétrie, etc.) permet de déterminer d'éventuels déséquilibres et points de tension.
Toutes les anomalies statiques provoquent ou sont dues à des contraintes mécaniques peuvent s’exercer à différents niveaux (articulaires, ligamentaires, osseuses..) et affecter les chaînes musculaires.
Elles modifient ce qu'on appelle le 'schéma corporel' ; l'animal intègre une nouvelle représentation de son corps qui, malgré les déséquilibres, devient pour lui la normalité.
Certaines anomalies peuvent sérieusement fragiliser les structures et engendrer une fatigue musculaire, osseuse et/ou articulaire. A terme, elles pourront provoquer claquages, tendinites, arthroses, crampes, etc..
Pour maintenir son équilibre, le cheval utilise différents référentiels :
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Les yeux : un déficit de convergence oculaire uni ou bilatéral peut être à l’origine de troubles posturaux.
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L'oreille interne : ou vestibule qui oriente la tête et le corps dans l’espace. Ce référentiel rétablit l’horizontalité du regard.
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La bouche : l'articulation temporo-mandibulaire (entre os temporal et mâchoire inférieure) adapte sa position dans l’espace et donne des informations posturales via un nerf crânien, le trijumeau (V). La position de la langue dans la bouche donne aussi des informations au nerf V. Une sur ou sous-information aura des conséquences posturales au niveau de la tête puis de l'ensemble du corps.
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Les pieds : très sensibles, ils captent des informations sur les variations d'inclinaison et de surface du sol pour que le cheval adapte sa position.
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Les os, les articulations, les muscles, la peau et autres tissus conjonctifs : toute atteinte d'un tissu aura des conséquences sur l'équilibre et la mobilité. Des cicatrices sur l'axe médian du corps peuvent par exemple influencer sa statique.
Le système corporel a donc des capacités d’adaptation à une contrainte mais ne pourra pas s'auto-corriger.
Deux conditions renforcent les effets d'un déficit postural :
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Plus il y aura de capteurs dérangés, plus le système aura des difficultés à s’adapter donc à éviter l'apparition de douleurs.
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Plus le système est sollicité, plus il aura des difficultés à s'adapter.
Une observation attentive des masses musculaires permet aussi d'identifier des fontes musculaires (amyotrophie). Elles peuvent être dûes à des douleurs chroniques (ex : hanche coulée suite de fractures), à des problèmes d'innervation musculaire (ex : nerf sciatique ou fémoral), à des points de tension musculaires ou tout simplement un travail déséquilibré (dos ou encolure incorrectement musclé).
Le port de tête et d'encolure est ensuite apprécié. C'est aussi l'occasion de recueillir des informations sur des atteintes, des prédispositions ou des dysfonctions cervicales.
Une main dure peut provoquer des défenses (attitude 'nez au vent') puis des dysfonctions articulaires et des contractures musculaires pouvant avoir un impact sur les épaules, les abdominaux et l'impulsion. Nous avons vu aussi (partie consacrée à la biomécanique) qu'un cheval qui s'encapuchonne risque de présenter des lésions des cervicales hautes, pouvant là aussi avoir un impact sur sa mobilité générale (descente du garrot entre les épaules, relâchement des abdominaux et limitation de l'engagement des postérieurs).
Une encolure basse ou tendue peut signer des troubles fonctionnels ou des douleurs, souvent associées à des difficultés d'engagement des antérieurs.
Un temps d'observation méticuleuse doit ensuite être consacré aux aplombs. L'impact d'un déséquilibre, aussi subtile soit-il, peut être considérable, surtout sur la durée de carrière d'un cheval de sport.
On observe notamment la symétrie verticale mais horizontale. Les jarrets doivent notamment se situer à même hauteur, si ce n'est pas le cas, on peut suspecter une subluxation de la hanche.
Certaines anomalies posturales peuvent être congénitales (ex : genoux de boeuf ou cagneux), des attitudes antalgiques (ex : cheval serré du devant), des suites de fractures (ex: genoux cambrés), des dysfonctions articulaires (ex : coxo-fémorale) voire des compensations de parages trop tardifs ou inappropriés !
Certaines attitudes (ex : serrés ou ouverts) prédisposent les chevaux à des surcharges osseuses et à des fatigues ligamentaires du côté opposé. On pourra d'ailleurs retrouver des suros ou des asymétries du sabot associées (respectivement plus droits en latéral ou en médial).
Enfin, certaines de ces anomalies posturales provoquent des anomalies de mobilité et fatigues musculaires. Par exemple, les chevaux cagneux (souvent associé à serré) ont tendance à billarder et les chevaux panards (souvent associé à ouvert) au coups de manchette. Ces mouvements exentriques sur-sollicitent la musculature, jusqu'aux épaules.
L'observation de face fournit aussi les permières informations sur la symétrie de la face et des épaules. L'observation de dos permet d'identifier des éventuelles scolioses, asymétries du bassin ou du sacrum (port de la queue décalé vers la gauche, la droite, le bas ou le haut).
L'observation de profil fournit aussi des indices précieux sur l'état des structures musculaires et articulaires associées aux mouvements majeurs de flexion et extension. On observera notamment si le cheval est campé ou sous lui du devant.
Ces attitudes antalgiques pouvant être le signe de fourbure ou de maladie naviculaire.
De la même façon, certaines anomalies dans le plan sagittal prédisposent à des surcharges et des déformations osseuses (jardes, éparvins) ou des fatigues articulaires (révélées par des tares molles).
L'observation de profil permet aussi d'apprécier les aplombs des doigts. Les chevaux bas - droit - court ou long jointés pourront présenter des prédispositions aux fatigues articulaires (court et droits) ou tendineuses (long et bas).
Cet examen statique permet aussi de repérer des anomalies au niveau des appuis, par exemple un cheval qui change constament d'appuis, ou des anomaliers de comportement ; par exemple un cheval qui ne reste pas tranquille ou qui parait lethargique, etc.
Un chapitre entier est consacré au pied tant son importance et considérable pour l'intégrité physique du cheval et sa mobilité. Les observations du pied sont donc décrites dans cette partie.
Evaluation biomécanique
Un examen complet de l'intégrité des structures et fonctions corporelles nécessite un examen dynamique qui fournit des indications supplémentaires, révèlent des douleurs, des boiteries et d'autres asymétries. Lors d'un examen dynamique, on observe le bon fonctionnement musculaire et articulaire.
Le cheval est donc conduit en main en ligne droite et observé de dos, de côté puis de face au pas et au trot. L'idéal étant de disposer d'une allée d'un quinzaine de mètres, sur un sol plat et stable. On peut aussi demander qu'il soit mis sur un cercle au trot. Pour certains examens spécifiques, l'observation du cheval monté peut aussi fournir des indications intéressantes.
De dos, par une observation attentive et avec l'expérience, il est possible de déceler des dysfonctions :
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du bassin associées à des asymétries de mouvement des angles de croupes
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des hanches par des anomalies de protraction des postérieurs
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du garrot par une restriction de mouvement
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des vertèbres dorsales par des asymétrie de mouvements latéraux du tronc
De face, on se concentrera sur la symétrie et l'amplitude de mouvement des épaules et des antérieurs pour déceler d'éventuelles contractures.
De côté, on pourra identifier les dysfonctions ou contractures musculaires :
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des vertèbres cervicales par des mouvements asymétriques ou limités de l'encolure ou de la tête
- des membres (articulaires ou musculaires) par des anomalies des foulées : régularité, trajectoire, restrictions ou exacerbation de mouvements, traces des sabots dans le sable, etc.
Un examen en cercle apportera des informations sur la capacité du cheval à s'incurver (liberté de mouvements cervico-thoraco-lombaires) et sur le fonctionnement des articulations hautes (épaules et coxo-fémorale).
Les atteintes musculaires (étirements, contractures, points de tension, etc.) limitent la hauteur de trajectoire des sabots. Une contracture du grand dorsal, qui participe à la rétraction des antérieurs, limitera la protraction (difficulté à l'étirement). Les allures seront étriquées et le cheval aura tendance à se méjuger.
L'observation attentive de la trajectoire et des phases antérieur et postérieur de foulée donne des indications sur la biomécanique des membres, notamment musculaire.
A vous de jouer !
Comment bouge ce cheval?
Qu'observez vous?
La maladie
Les propriétaires ou personnes responsables de l'entretien des chevaux peuvent préserver leur santé ou éviter une aggravation par la prévention ou la détection précoce des maladies. Ce sont les vétérinaires qui jouent un rôle central en matière de prévention et de santé animale.
Attention !
Aucun médicament ne devrait être administré, particulièrement les médicaments sous ordonnance, sans l’avis préalable d’un vétérinaire.
Certains médicaments peuvent être inefficaces, ou même dangereux, y compris les produits naturels et à base de plantes, les suppléments, les médicaments sans étiquette, non testés et non réglementés et les médicaments dont l’emploi ne serait pas conforme à l’usage pour lequel ils ont été conçus et homologués.
Avant l’administration d’un médicament, lisez attentivement l’étiquette et discutez de sa sécurité et de son usage approprié avec un vétérinaire. Il importe également de stocker les médicaments à l’abri, dans un local ou armoire fermée pour en protéger l’efficacité et la sécurité.
Quelques symptomes de maladies courantes
Les coliques signalent un trouble abdominal douloureux chez le cheval. Quoique les épisodes de coliques varient en intensité, les douleurs peuvent être insupportables et certaines coliques peuvent conduire à la mort donc chaque symptome doit être pris au sérieux.
Les symptômes les plus courants d’une colique sont les suivants :
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le cheval se couche, se roule et se lève de façon répétitive, ou tente de le faire
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il se regarde le flanc, se mord, se frappe le ventre ou il gratte le sol
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le cheval s’étire comme pour uriner, mais n’urine pas
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il perd l’appétit et/ou semble déprimé
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il est en diarrhée ou la consistance des selles change
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il transpire sans faire d’effort physique.
Pour limiter les risques de coliques :
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fournir de l’eau propre et bonne
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maintenir une routine quotidienne d’alimentation, de sortie et d’exercice
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fournir une alimentation de bonne qualité composée de fourrages (limiter la quantité de concentrés)
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répartir la ration quotidienne de concentrés en plus de deux repas
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eviter de déposer les aliments en contact direct avec le sol, en particulier sur un sol de sable
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s’assurer que les aliments sont frais
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adopter un programme de vermifugation adapté
Maladies respiratoires infectieuses
Les jeunes chevaux et ceux qui sont régulièrement en contact avec d’autres chevaux (ex : concours ou dans des écuries à forte circulation) sont particulièrement à risque de contracter des infections respiratoires telles que la grippe équine, la rhinopneumonie et la gourme.
Celles-ci peuvent se disperser dans l’air, et se transmettre sans contact, et par contact nasal, ou par des mains ou des objets contaminés, tels que les vêtements, les outils et équipements (seaux d’alimentation et d’abreuvement et matériel de pansage). Certaines infections sont transmissibles par des chevaux qui ne présentent aucun symptôme clinique.
Les symptômes comprennent : la fièvre, la léthargie, le jetage nasal, la toux, et le gonflement des ganglions sous la mâchoire (particulièrement pour la gourme). Souvent, des tests seront nécessaires pour établir un diagnostic définitif. Le délai entre l’exposition à l’infection et l’apparition des symptômes (période d’incubation) varie de quelques jours à deux semaines.
Des périodes de repos prolongées sont souvent requises pour éviter l’apparition de problèmes chroniques. Lorsqu’ils sont soignés convenablement, la plupart des chevaux se remettent sans conséquence particulière, mais le risque de développer des complications n’est pas à négliger. Les chevaux qui manifestent des symptômes d’infection respiratoire doivent donc être isolés des autres et ne doivent pas être mis au travail jusqu’à l’obtention d’un diagnostic et d’un protocole de traitement précis precris par un vétérinaire.
Fourbure
La fourbure est une inflammation des feuillets du pied issue d'une succession d’évènements d'origine métabolique. Elle s'expliquer par une diminution de la perfusion vasculaire dans le pied du fait d'une nécrose ischémique (insuffisance d'O2) dans ses feuillets. La fourbure est un désordre systémique généralisé (cardio-vasculaire, rénal, hormonal, coagulation et acido-basique). Elle atteint plus souvent les antérieurs. Les signes sont la douleur (mise en évidence par la pince à sonder), un pouls digital très frappé et des pieds chauds. Après la bascule de la troisième phalange (à partir de 48h après apparition de la boiterie), la fourbure peut devenir chronique.
Les myopathies
C'est un ensemble d’affections des muscles dont les symptômes similaires : (1) myopathie d’endurance : symptomes proches du tying up chez les chevaux en mauvaises conditions physiques, (2) tying up : survient après l’effort, symptômes proches et atténués de l’azoturie, (3) azoturie : affection grave, survient pendant l’exercice. Liée à une production excessive d’acide lactique par dégradation incomplète du glycogène (insuffisance d’O2, ischémie). Vasoconstriction locale provoquée par le glycogène en excès qui réduit l’apport sanguin qui engendre un cercle viscieux et la destruction de la membrane des cellules musculaires qui libèrent de la myoglobine. (4) Les myosite : myoglobinurie paralytique, rhabdomyolyse d’exercice, maladie du lundi.